Le rendez-vous des amis

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Dès la première minute, le décor est planté: Nicolas Hulot, assis dans une légère nacelle en forme d'escarpolette, suspendu sous un ballon blanc gonflé à l'hélium, effleure la cime des arbres démesurés de la forêt amazonienne.

Pour sa nouvelle édition, "Ushuaïa Nature" (diffusée le 6 octobre à 2Oh50 sur TF1) nous transporte en Equateur, à cheval sur les deux hémisphères, et dans les îles étranges des Galapagos.

Thème de l'émission, la sélection naturelle qui a créé les animaux étranges qui hantent ces lieux, depuis les pinsons de Darwin, dont les becs hypertrophiés sont adaptés aux grosses graines, jusqu'aux iguanes marins, qui ont appris à vivre sous l'eau pour pouvoir se nourrir.

Mais c'est d'abord aux plantes de la forêt amazonienne que Nicolas Hulot s'intéresse, dans un film réalisé par Luc Marescot.

Depuis sa montgolfière, survolant la forêt, il descend au bout d'un filin dans le petit laboratoire du botaniste Francis Hallé, installé dans la fourche d'un gigantesque cédrélinga.

Face à la caméra, l'auteur du "Radeau des cimes" explique comment les plantes savent communiquer, alertant leurs congénères lorsqu'elles sont dévorées par des animaux grâce à des particules que transportent le vent.

Mais Francis Hallé ne cache pas son pessimisme. "Avec la déforestation généralisée, tout ceci est en voie de disparition. D'ici à 2015, il n'y aura plus de forêts primaires", assure-t-il.

Après un détour chez les hydrologues Alain Larque et Catalina Ceron, étudiant, sous un abri de fortune qui les protége des pluies torrentielles, le mélange des eaux noires ou blanches des affluents de l'Amazone, voici Nicolas Hulot à bord d'un radeau, laboratoire flottant de Ramiro Barriga, spécialiste des poissons, où il fait la connaissance du tristement célèbre piranha.

Sans transition, le téléspectateur est transporté à 1.000 km des côtes équatoriennes, survolant les paysages féeriques des îles Galapagos avant de retrouver Nicolas Hulot, vêtu d'un scaphandre de plongée, en train d'évoluer au milieu des iguanes et des otaries.

"J'ai été impressionné par des espèces que l'on ne voit nulle part ailleurs, surpris par l'attitude peu farouche de ces animaux qui ne connaissent pas de prédateurs, ne s'enfuient pas à votre approche (...) Il me reste des images d'êtres vivants, végétaux et animaux, étonnants, les fous aux pieds bleus, les poissons chauve-souris aux grosses lèvres rouges", souligne Luc Marescot.

Venu assister à la projection de presse, l'ambassadeur d'Equateur en France, Juan Salazar Sancisi, ne tarit pas d'éloge sur ce nouveau numéro d'Ushuaïa, qui assure-t-il, à l'AFP, va permettre de développer le "tourisme écologique" dans son pays.