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Le rendez-vous des amis Les forums du rendez-vous des amis
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jolyjumper2 Schtroumpfissime
Joined: 15 Mar 2004 Posts: 5183
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Posted: Tue 07 Sep 2004, 15:42 Post subject: les animaux de cinéma |
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Thierry Le Portier : pour l’amour des fauves
Les lions de Gladiator, la meute du Pacte des Loups, les ours de L’Ours, c’est lui, et la panthère noire de la peinture Valentine, c’est encore lui. Dans Mission Cléopâtre, Thierry Le Portier a mis un guépard aux pieds de la belle Monica Bellucci.
Thierry Le Portier : Mon métier, c’est de dresser des animaux pour le spectacle, le cinéma, la publicité ou des événements. Par goût, je me suis spécialisé dans les « gros carnivores » en général et les félins en particulier. Il faut savoir que cette activité procure de grands plaisirs mais que c’est aussi un esclavage permanent (pas de vacances, pas de week-ends, pas d’horaires…). Alors je veux bien sacrifier tout cela, mais uniquement pour travailler avec des fauves.
Tout petit, j’aimais les félins. A 12 ans, je connaissais parfaitement leurs noms latins et leurs diverses éthologies. Je m’étais dit que plus grand, je serais professeur d’éducation physique car j’aimais beaucoup le sport, et que j’aurais besoin de beaucoup de temps pour m’occuper de ma collection de félins qui irait du lynx au lion, en passant par la panthère et l’ocelot. Un de chaque, ils vivraient autour de moi un peu comme des chiens -rires-. C’était une connaissance très livresque et j’ignorais que je pourrais un jour en faire mon métier.
Le déclic a eu lieu quand j’ai assisté, j’avais alors 16 ans, à la répétition d’un vieux dresseur dans un zoo de Marseille. Ce fut une révélation, je n’aurais pas été plus ébranlé si j’avais vu l’Ange Gabriel ! J’ai supplié le dresseur de me prendre à son service. Il m’a d’abord demandé un prix de formation prohibitif, mais je l’ai tellement harcelé qu’il m’a accepté à ses côtés en échange du nettoyage des cages et du matériel. Ce ne serait plus possible aujourd’hui, mais c’est ainsi que j’ai fait mes premières armes. Avec lui, j’ai appris la prudence. Elle est indispensable avec ce genre de bêtes et on doit toujours avoir avec soi quelqu’un pour être protégé, le temps d’apprendre suffisamment de technique. Mais j’ai appris un peu trop vite à son goût, et il m’a chassé deux ans plus tard après que je lui ai montré le numéro que j’avais préparé en secret avec des léopards. Je me suis sauvé avec la fille de la directrice du zoo, qui est devenue ma femme, et nous nous sommes rendus dans les grands cirques allemands pour continuer notre formation. C’est notre histoire que raconte le film de Jean-Jacques Beinex, Roseline et les Lions. Aujourd’hui, je travaille davantage pour le cinéma que pour le cirque, car j’ai besoin de revenus élargis pour entretenir mes cinquante animaux. Les fauves qui travaillent dans les spectacles ont été dressés et éduqués pour exécuter des ordres précis et dans un cadre connu, alors qu’au cinéma, il y a forcément une part d’improvisation. Il faut donc sélectionner des animaux qui ont de grandes facultés d’adaptation, sûrs d’eux-mêmes, calmes et polyvalents.
Ce sont des relations qui ressemblent un peu à celles que les animaux ont entre eux, un mélange d’affection, de méfiance, de confiance et d’agression. Le dressage repose forcément sur des relations hiérarchiques. Dans la nature, c’est une chose normale de céder au dominant. Et c’est aussi une chose normale d’essayer de renverser cette dominance. Maintenant, il ne s’agit pas d’exercer une dominance brutale sur les fauves. Il faut au contraire ressentir très fort les choses. Le dressage, s’il n’est au fond pas très technique, demande beaucoup de ressenti. Il faut rapidement déceler la personnalité de chaque animal et ses capacités. On doit considérer non pas une espèce ou un sexe, mais un individu et agir selon son tempérament. Je rassure les peureux et leur offre toujours une porte de sortie car l’attaque est souvent une forme de fuite et ils sont dangereux quand ils se sentent acculés. En revanche, je déstabilise un peu les forts en gueule pour les rendre moins sûrs d’eux et plus respectueux.
Les caresses ne sont pas interdites, surtout en dehors du travail, et certains animaux en réclament beaucoup. J’utilise parfois ces demandes en les intégrant dans les chorégraphies de mes spectacles, car c’est une aptitude comme une autre et je ne fais pas plus que demander à mes fauves de faire ce qu’ils savent et aiment faire.  |
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Malo Schtroumpf costaud
Joined: 09 Jun 2004 Posts: 1501
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Posted: Tue 07 Sep 2004, 16:55 Post subject: |
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