Le rendez-vous des amis

[Babs]

A diffuser le plus possible merci pour eux ! copier/coller d un mail recu

>Objet: Urgence
>Répondre à: slova22@voila.fr
>
>Bonjour à tous
>
>Je viens d'apprendre avec horreur que le parc animalier de l'Auxois, faute
>de certificat de capacité nécessaire pour prendre en charge des animaux
>sauvages. 250 animaux sauvages et 4000 animaux domestiques risquent d'être
>euthanasiés. Une vente de ces animaux est en cours en appelant le
>06.88.09.96.09. Je vais écrire à la Fondation 30 Millions d'amis, Bardot,
>Assistance aux animaux et One voice pour dénoncer ce fait.
>
>J'aimerai que vous me rejoignez dans ma démarche afin que ces animaux ne
>soient pas sacrifiés.
>
>Je trouve cela honteux.

C'est un chef d'entreprise excédé, amer et bouillant d'indignation qui a annoncé vendredi soir qu'il mettait les pouces et qu'il déposerait mardi matin son bilan avec cessation immédiate d'activité et liquidation.
Jacques Mutter, gérant du Parc de l'Auxois en Côte-d'Or, a pris cette décision après avoir reçu un arrêté préfectoral lui demandant de fermer le secteur « faune sauvage » du parc zoologique situé près de Vitteaux. Motif de l'administration : l'absence de certificat de capacité nécessaire pour prendre en charge des animaux sauvages dans un établissement recevant du public.
Un problème récurrent au Parc de l'Auxois qui se débat depuis plusieurs années avec cette obligation de disposer au sein de son personnel d'une personne titulaire du certificat. Des mesures transitoires avaient été trouvées jusque-là ; il semble que l'administration ne souhaite plus s'en contenter.
« Sur les 250 parcs animaliers existant en France, une trentaine n'ont pas le certificat », explique Jacques Mutter. « Généralement, on trouve un arrangement avec les services vétérinaires. En ce qui nous concerne, nous avons proposé que mon fils Éric, ingénieur agronome présent sur le parc depuis de nombreuses années, passe devant la commission du ministère de l'Environnement pour obtenir le certificat de capacité. On nous a encouragés dans cette voie en nous faisant notamment valoir que le Parc de l'Auxois, qui est le deuxième site le plus visité de Côte-d'Or après les Hospices de Beaune, est englobé dans les grands projets envisagés pour le pays Auxois-Morvan, notamment le parc archéologique d'Alésia. Mais nous avons été bernés. Alors que nous aurions dû recevoir l'aide de la Direction des services vétérinaires (DSV) pour préparer le passage devant la commission, ce service nous a savonné la planche et le 2 février, le certificat a été refusé. »
Selon Jacques Mutter, des avis contradictoires au sein de la DSV seraient à l'origine de ses déboires. « D'un côté, on nous a servi des paroles lénifiantes, le directeur départemental nous assurant même qu'il nous donnait un avis favorable pour un certificat probatoire de deux ans, de l'autre, on nous a dit qu'on nous ferait fermer », tempête-t-il.
Un arrêté préfectoral fermant le secteur « faune sauvage », mais autorisant le secteur « ferme » et « loisirs » à poursuivre ses activités est donc finalement venu mettre un terme à cet imbroglio. « La décision de l'administration est motivée par des raisons de sécurité », plaide Matthieu Bourette, directeur de cabinet du préfet de Côte-d'Or. « Des inspections successives ont eu lieu, le préfet a reçu M. Mutter pour lui rappeler ses obligations, mais les mesures utiles n'ont pas été prises. Notre objectif n'est pas d'aller à l'encontre de l'activité économique de l'entreprise, qui est importante, mais on ne peut pas prendre le risque de la laisser se développer si les conditions de sécurité du public ne sont pas respectées. Nous devons faire respecter la loi afin d'éviter qu'un accident dramatique ne se produise, comme c'est déjà arrivé ailleurs. »
« Fermer la partie faune sauvage, c'est comme nous couper une jambe et nous demander de courir », rétorque Jacques Mutter. « L'entreprise avait des comptes équilibrés et gagnait de l'argent, mais le parc est un tout ! Je constate qu'il n'est plus viable aujourd'hui et je suis donc contraint de déposer le bilan mardi. Je suis profondément désolé pour nos 17 salariés permanents et la quinzaine de saisonniers qui travaillent l'été chez nous. »
Que vont devenir les 250 animaux sauvages et les 4 000 animaux domestiques du parc ? « Nous avons essayé de les placer dans d'autres établissements, mais personne n'en veut », constate Jacques Mutter. « Ils risquent donc d'être euthanasiés. »
Frank Mauerhan
Dès vendredi soir, un répondeur téléphonique expliquait que la fermeture administrative du secteur « faune sauvage » entraînait la fermeture complète et définitive de l'établissement et que les personnes intéressées par la vente d'animaux peuvent s'adresser au 06.88.09.96.09.

http://www.parc-auxois.com/